1. |
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Fuir, gaspiller l'errance, sublimer l'intuition d'un manège, épuisé ; comme happé par l'attention d'une énième épave. À l'ombre. À l'ombre du confort. À l'ombre retenue d'une prétendue utopie ; que les enfants crient, que l'homme souffre, que la femme, souveraine, nous épie. Neutre, vide et pleine, la contemplation érigée en étendard ; bien qu'un charnier de guingois, dressé tel un mur se fasse voir. À l'ombre. À l'ombre du confort.
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2. |
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Qu'un râle étouffé, piochant ses dernières forces, dans le mépris qu'on lui inflige ; disloqué. Rien n'est plus, rien n'a été. À cracher des pétales de fleurs brûlées, pour feindre le bonheur. À vomir tant de couleurs écrasées par les bottes de la peur. Souillé par l'impuissance et la passion de l'errance. Un exutoire déchiré en guise d'obédience. Que sans cesse l'attention d'un geste, tombé en désuétude, rappelle ces vents et marées, détruisant les décors, faits de bric et de broc, agençant pourtant ces "réalités", nourries aux fantasmes et turpitudes. Que les doutes deviennent indestructibles. Que les vérités deviennent faussaires ; sans remède. L'autel de la raison s'est effondré, sous le poids de logorrhées. Qu'un râle étouffé, disloqué. À cracher, à vomir ; souillé. L'exutoire que sans cesse les doutes annihilent.
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3. |
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Nous ne sommes que de pauvres chiens errants ; se prenant pour des cerbères. Poil gras, pattes engourdies, regard vide, hagard. Plus rien ne nous touche. Gardiens d'un temple précieux qui nous soumet. La mort ne nous fait pas peur. Elle enrichirait notre combat.
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4. |
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Un miroir aux allures de torture, caillant le sang de ces bêtes immondes. Fondant comme neige au soleil, il ne reste que leurs flaques, égarées, dissoutes. Elles ne reflètent plus rien, pas même la plus cristalline des lumières. Un vide béant n'éprouvant que haine et regret. En elles étaient placés la plus haute des confidences, le plus paradoxal des espoirs. Tout s'efface, piégé par ce reflet. Tout disparaît comme une ode au passé, mais il reste là, prêt à anéantir la moindre source d'images
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5. |
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Marcher, ne plus les voir ; comme échappé sous l'égide d'un miracle. Courir, fuir à mon tour ; présenté comme un anathème dangereux. Sans aucune raison, la fuite ne m'appartient plus. S'écrouler, sentir les semelles ; piétiné par l'opprobre de mon obédience. Face contre terre mon corps se déchire, épuisé d'exister.
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6. |
À terre, amas de rêves
04:18
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À les voir s'effondrer, basculer, noyant les reflets des persistances. Contrôler le néant pour en extraire le tout. Ne plus percevoir que l'instant. Ravis, nous sommes ravis. À terre, amas de rêves et d'illusions futures ; débris d'existences, flagellant ce fatras d'espérances. Il ne nous reste que la naïveté de jouir. Ruines opaques ne laissant transparaître le passé. Idées flétries, plus rien n'a de sens. Aigris, nous sommes aigris. Chute exemplaire, similaire aux autres. Croyons pourtant ces événements exceptionnels. Perdus, nous sommes perdus.
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Deadlikeme Pau, France
Formed in 2010, Dead Like Me is combining the heritage of chaotic hardcore and noise from 90’s with sludge and post-hardcore influences.
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